Le président de la
Commission électorale indépendante, l’abbé Malu Malu a déposé hier jeudi au parlement une
demande de prolongation de la transition, en raison de l’impossibilité d’organiser les
élections avant la date butoir du 30 juin. Tour d’horizon dans les états-majors des partis
politiques.
Emile Ilunga, premier vice-président RCD du sénat, estime que
le peuple est en droit d’attendre du parlement une accélération du processus électoral.
Le sénateur entend voir, en cette période cruciale de l’histoire du pays, un parlement
responsable devant le souverain primaire qui est le peuple congolais.
Pour le PPRD,
parti du président Joseph Kabila, la démarche de la CEI était prévisible. Marie-Jeanne
Mbatchu, députée membre du PPRD soutient qu’en deux ans, on ne pouvait pas tout faire. Elle
pense que la population non manipulée comprend que «la prolongation est prévue dans la
constitution » Et d’ajouter : « Ce n’est pas en deux ans qu’on peut pacifier et
réunifier tout le Congo.»
En attendant de réagir, l’UDPS veut connaître la
teneur et les motivations de la décision de la CEI. Le sécrétaire général de ce parti
demande au parlement de rejeter la requête de l’abbé Malu Malu. Remy Massamba considère que
la démarche de la CEI est précipitée. « Le débat est en cours au niveau de l’opinion
nationale. Le président de la CEI risque de déposer une demande de prolongation provisoire
qui va appeler une autre prolongation pour la tenue des élections. Il aurait dû proposer
d’abord une date», a-t-il dit.
En attendant, le parti de Etienne Tshisekedi veut
connaître la teneur et les motivations de la décision de la CEI. L’UDPS espère le rejet pur
et simple de la requête par le parlement pour manque de motivation suffisante, soutient M.
Massamba.