Le cri de coeur est de l’organisation multinationale indépendante Crisis Group
représentée à Nairobi, au Kenya. Elle a profité de la visite de Kagame ce vendredi à
Washington pour écrire au chef de l’Exécutif américain. Dans sa lettre, la multinationale
propose des mesures concrètes pour amener Kagame à rencontrer les FDLR.
Crisis Group recommande notamment au pouvoir de Kigali de rencontrer les responsables des
FDLR. Cette rencontre maintes fois récusée par Kagame porterait sur les conditions de
rapatriement des FDLR.
Elle demande également d’identifier parmi ces derniers leurs
commandants recherché par les tribunaux rwandais ou le Tribunal pénal international pour le
Rwanda, TPIR.
Par contre, les rebelles hutus rwandais reconnus non coupables de
crime pourront être intégrés dans l’armée rwandaise. Ces mesures, estime l’organisation,
éviteraient l’échec du rapatriement volontaire des 10 000 FDLR. Echec qui paraît évident,
tant que Kigali refuse de s’impliquer dans le processus.
Enfin, Crisis Group espère
que le président Bush profitera de la visite de Kagame pour faire pression sur son hôte. Ce
qui permettrait de faire avancer le processus de paix dans la région des Grands
Lacs.