Désormais, le centre ne reçoit plus que des enfants malnutris
de moins de 5 ans pour hospitalisation. Les autres malades malnutris, quel que soit leur
état, sont soit renvoyés aux centres nutritionnels de supplémentation, soit abandonnés à
leur triste sort.
Les mères dont les enfants sont admis au centre reçoivent du
lait thérapeutique. A la réception, une femme arrive avec sa fillette de 9 ans. Cette
dernière présente des signes de malnutrition sévère.
Malheureusement pour cette femme,
la fillette n’est pas admise. Son âge n’entre pas dans les critères d’admission au centre.
La femme dit avoir soigné en vain sa fillette à Katuku avant de venir au centre. D’ici, on
l’envoie à l’hôpital général pour les examens. Sans succès. Elle revient avec sa fille au
centre nutritionnel, qui à son tour, lui refuse l’accès.
Ces difficultés de prise en
charge seraient la conséquence du désengagement de l’ONG Solidarité le 31 mars dernier.
Baltazar Saliboko, superviseur du centre soutient qu’à cause de ces difficultés, seuls les
enfants de moins de cinq ans sont admis à cause de leur vulnérabilité. Les autres sont
transférés dans d’autres centres nutritionnels censés traiter des cas de malnutrition
modérée.
Pour sa part, le médecin directeur de l’hôpital général déclare qu’il ne
dispose pas de moyens financiers pour assister ces centres. Docteur Franck Bitilasi lance
par conséquent un appel d’aide à d’autres ONG internationales.