Ces miliciens volontaires au désarmement ont suivi des séances de formation
pendant plusieurs jours. Parmi eux, 350 seulement veulent rejoindre l’armée, selon les
données fournies par les FARDC. Nombreux choisissent de retourner à la vie civile.
Hier
mardi, une soixantaine de démobilisés seulement se sont regroupés à la place Abattoir, non
loin de l’aéroport de Bunia. Ils sont candidats à l’intégration dans l’armée
régulière.
Ils attendent le départ pour Kinshasa d’où ils seront acheminés dans un centre
de brassage.
L’un d’eux explique qu’il a pris les armes pour défendre le territoire
national. Ses camarades l’ont fait pour défendre leur bétail et veulent rentrer à la vie
civile. « Mais, moi qui ai choisi le métier des armes, je veux y faire carrière »,
soutient-il, pour justifier son départ.
Ces démobilisés sont l’exception. La
majorité préfère réintégrer la vie civile. Pour le colonel Mukaso, chef d’équipe de
coordination des groupes armés, le faible effectif de candidats à l’intégration est dû au
fait que les démobilisés ne veulent pas quitter l’Ituri. Ceux qui ont des familles auraient
préféré que le brassage se fasse sur place en Ituri. D’autres encore estiment le métier des
armes ne leur a rien rapporté dans les rangs des groupes armés.
Par ailleurs, les
candidats à l’intégration partiront vers les centres de brassage où ils subiront des tests
médicaux. Ceux qui seront jugés aptes rejoindront de nouvelles unités. Les autres seront
pris en charge par la Conader pour leur réinsertion sociale.