Les habitants du Sud Kivu n’ont pas caché leur joie à l’annonce, hier jeudi à Rome, de la décision du mouvement rebelle hutu rwandais d’abandonner la lutte armée et de retourner au Rwanda.
Ce sont surtout les déplacés de guerre qui ont le plus exprimé leur satisfaction. La plupart ont déclaré avoir fui des exactions des rebelles hutus rwandais. Leur souhait, c’est de rentrer dans leurs villages le plus rapidement possible.
Certains pensent que le retour de ces combattants dans leur pays, favorisera la paix en République Démocratique du Congo et facilitera l’organisation des élections.
D’autres réactions positives sont venues de la MONUC, du CIAT et du gouvernement congolais. La Mission des Nations Unies au Congo se félicite de la position des dirigeants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Elle assure en même temps avoir pris des dispositions sur le terrain pour le rapatriement des combattants hutus rwandais. rnPour sa part, le CIAT salue cette tournure qui ouvre, selon cette institution, des perspectives nouvelles pour une résolution rapide des problèmes des groupes armés.
Même réaction du côté du gouvernement congolais. Mbusa Nyamwisi, ministre de la Coopération régionale, a d’ailleurs annoncé la tenue, ce samedi à Rome, en Italie, d’une importante réunion. L’objet de cette rencontre, a dit le ministre congolais, sera de discuter des mesures d’accompagnement devant permettre la réalisation des engagements pris par les FDLR.
rnAu Rwanda, les réactions enregistrées sont plutôt mitigées. Le conseiller du président Paul Kagame, Richard Sezibera, cité par l’AFP, a déclaré qu’ils sont prêts à accueillir tous ceux qui désirent rentrer au pays. A condition, a –t-il souligné, que la décision des FDLR soit suivie d’un désarmement total du mouvement.
rnPar ailleurs, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande, a indiqué que les rebelles hutus devront répondre de leurs actes pendant le génocide de 1994, s’ils reviennent au Rwanda.