La carrière minière de Shinkolobwe sera fermée suite à une décision
présidentielle. Les 15 000 travailleurs du site seront transférés à une autre exploitation
détenue par la Gécamines. La démobilisation et la réintégration des Mai Mai du nord Katanga.
Toutes ces décisions ont constitué, en substance, l’essentiel du point de presse que le
gouverneur du Katanga a tenu hier mardi au gouvernorat de province.
La visite du
gouverneur Kisula Ngoyi intervient après plusieurs rapports sur ce site. La délégation de la
Monuc Lubumbashi accompagnait le gouverneur dans cette mission. A la suite des conclusions
de différents experts qui ont visité Shinkolobwe, le gouverneur du Katanga a fait le même
constat du taux de radioactivité : « Ce qui nous a frappé, c’est la forte radioactivité
confirmée dans les différents sites de Shinkolobwe Ce qui est excessivement grave . »
A Shinkolobwe, plus de 14 000 creuseurs travaillent dans les carrières. Parmi eux,
on compte plus de cinq mille enfants et femmes. Le risque de la radioactivité et
d’éboulement des galeries creusées d’une façon artisanale constitue le danger qui les guette
quotidiennement.
Devant la gravité de la situation, le gouverneur préconise la
première mesure. Il s’agit de la fermeture de la mine de Shinkolobwe. Cette fermeture, fait
remarquer Radio Okapi/ Lubumbashi, entraînera le chômage de 14 000 exploitants. Le chômage
des jeunes étant une préoccupation de l’autorité provinciale, celle-ci envisage des
pourparlers avec les responsables de la Gécamines, les représentants de creuseurs, les
acheteurs de minerais et les responsables du Haut Katanga. Ces discussions auront lieu ce
samedi à Likasi. Elles ont pour finalité de sensibiliser les uns et les autres sur la
nécessité de la fermeture, précise Radio Okapi/Lubumbashi.