Revue de presse du lundi 27 octobre 2014
Le débat sur l’opportunité d’une révision constitutionnelle est loin de finir en RDC. En témoignent les titres de quelques journaux parus ce lundi à Kinshasa. La Prospérité titre : « Mis à l’épreuve par Vuemba: Constitution, Boshab et Djoli s’affrontent ! ». Les deux leaders politiques de la Majorité, Boshab, et Djoli, de l’opposition ont discuté avec les jeunes du MPCR le week-end dernier à Kinshasa.
Partisan de la révision, Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD, le parti présidentiel évoque trois principes : « Primo, il n’existe pas de Constitution qui ne soit pas révisable. Secundo, il n’y aura jamais unanimité autour de la révision d’une quelconque disposition constitutionnelle. Tertio, les dispositions constitutionnelles irréformables sont d’ordre moral. Allusion faite ici aux dispositions dites verrouillées de l’article 220. Tout est jeu, tout est enjeux, tout est contexte. Autrement dit, à tout moment, on peut réviser la Constitution ». Ce à quoi Jacques Djoli répond : « Dans des pays comme la France où la Constitution a été révisée, l’objectif visé n’était pas de permettre à une personne ou à un groupe d’individus de se maintenir au pouvoir. Il y avait un problème de fonctionnement des Institutions à résoudre ». Ce qui, selon lui, n’est pas le cas en RDC.
« Le Dr Mukwege aux tenants de la révision constitutionnelle : vous êtes une menace pour la République », titre de son côté Le Phare. L’homme est une célébrité nationale. Gynécologue de talent, Dr Mukwege répare depuis une quinzaine d’années les femmes violées dans son hôpital de Panzi, au Kivu. Il a choisi la tribune de l’hôtel de ville de Bruxelles où il a reçu le prix de la solidarité pour dénoncer la tentative de réviser la constitution de la RDC.
« Un nouveau changement constitutionnel avant les élections risque de mettre en péril la cohésion nationale. Après plus de 5 millions de morts et cinq cents mille femmes violées, ne prenez pas les risques historiques de rallonger cette liste macabre », a-t-il lancé aux tenants de la révision.
Il n’y a pas que l’article 220 de la Constitution qui est intangible. Cet article qui regroupe quantité de dispositions verrouillées à double tour sur le nombre et la durée du mandat du président de la République. Sous les tropiques rd congolaises, le sacré a aussi pour nom Scott Campbell, écrit Forum des As.
« Il a fallu que Kinshasa touche à un seul des cheveux de Monsieur droits de l’homme de l’ONU en RDC-dont il a demandé de quitter son territoire- pour que la communauté internationale monte sur ses grands chevaux. Bruxelles, Berlin, Londres, Washington et New York crient en chœur : ” Touche pas à Scott Campbell “. Toutes les grandes capitales occidentales se joignent à Ban Ki moon pour demander au gouvernement rd congolais de revenir sur sa décision », résume Forum des As qui pense qu’en fait de demande, c’est une exigence : « c’est Scott Campbell ou personne ».
Forum des As qui rapporte dans un autre article qu’il n’y a pas eu de fête hier à Kinshasa, l’As V.Club qui disputait sa troisième finale de Ligue des champions de la CAF a été accroché par l’Entente Sportive d’Algérie à Kinshasa (2-2).
« La mobilisation générale qui fait se retrouver à Tata Raphaël les Congolais de toutes les catégories sociales n’a pas suffi à donner le sourire à la Nation. Consolation de taille tout de même, ce but magnifique qui a permis à V.club de garder quelques raisons d’espérer. Alors, tout n’est pas encore perdu», conclut le quotidian sur une note d’espoir.