Revue de presse du mercredi 27 mars 2013
Le sujet du transfert du général déchu Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI) continue de défrayer la chronique à Kinshasa. La Prospérité ouvre le bal et titre en sa une : «Chemin de croix pour Ntaganda : rendez-vous le 23 septembre!»
Le quotidien s’étonne que le chef rebelle ait clamé son innocence, au cours de l’audience de première comparution, consacrée plutôt à la vérification de l’identité du prévenu.
« J’ai été informé de ces crimes, mais je plaide non coupable… », a déclaré Ntaganda avant d’être interrompu par la juge Ekaterina Trendafilova qui lui a expliqué que l’objet de l’audience n’était pas de savoir s’il plaidait coupable ou non coupable. Se disant congolais, parce qu’il a grandi au Congo, mais né au Rwandais, Bosco Ntaganda a demandé à plaider en Kinyarwanda, sa langue maternelle, pour bien suivre les procédures, poursuit le tabloïd.
La République estime qu’il y a nécessité de clarifier si Bosco Ntaganda est Rwandais ou supposé Rwandais.
Le journal émet des doutes sur la nationalité de l’ancien chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) sur qui pèsent deux mandats d’arrêt de la CPI (2006 et 2012).
La langue choisie par Bosco Ntaganda pour suivre le procès n’étonne pas Forum des As qui titre en manchette : «Comme il fallait s’y attendre, c’est en kinyarwanda que Ntaganda plaide non coupable à la CPI…».
Pour le quotidien, la prochaine audience pour la confirmation des charges, fixée au 23 septembre prochain s’annonce la plus rude car la CPI aura à apprécier et décider souverainement si les faits réunis contre Bosco Ntaganda par l’accusation sont à même de conduire à un procès. Forum des As souligne que si cela n’est pas le cas, la Cour sera dans l’obligation de renvoyer l’accusé aux fins des poursuites et d’ordonner sa libération.
Le Potentiel pense que Bosco Ntaganda a joué à la diversion au cours de sa première comparution à la CPI en tentant de se dépouiller de sa nationalité rwandaise. Pour ce quotidien, l’affaire Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI) promet de donner lieu un procès à rebondissements aussi longtemps que le prévenu a fait preuve d’un revirement spectaculaire, allant jusqu’à remettre en cause certains prescrits du mandat émis contre lui par la juridiction internationale de La Haye. Il s’agit, selon le journal, de sa nationalité.