Revue de presse du mercredi 26 septembre 2012
Le Potentiel rapporte que du haut de la tribune des Nations unies, le président français, François Hollande a condamné fermement et ouvertement le Rwanda le mardi 25 septembre par rapport à la situation de guerre dans l’Est de la RDC. Naturellement, il s’est basé sur tous les rapports en circulation, notamment celui des experts des Nations unies, pour rappeler l’implication du régime de Kigali dans la situation d’insécurité créée par le M23. A noter que ces rapports sont assortis de pièces et autres preuves irréfutables de l’implication des autorités rwandaises dans l’aventure guerrière du M23, rappelle le journal.
Le quotidien remarque que ce coup de gueule de Paris s’ajoute aux condamnations que beaucoup d’autres nations avaient exprimées avant d’annoncer des sanctions et autres mesures restrictives à l’encontre de Kigali. C’est le cas de l’Union européenne qui a donné de la voix le même mardi à partir de Bruxelles.
A propos de la 67ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations, le même quotidien publie un autre article : « Joseph Kabila a défendu hier la position de la RDC à l’ONU ».
Le Potentiel renseigne que, d’après le programme établi, c’est le mardi 25 septembre à 17 heures, heure de New York, soit 22 heures à Kinshasa, que le président Joseph Kabila a prononcé son discours du haut de la tribune des Nations unies, sans en donner la substance. Le Potentiel ajoute que les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagame, doivent participer le jeudi 27 septembre à une réunion sur la RDC et plus largement, sur la région des Grands Lacs.
Pour sa part, L’Observateur se contente de relever les sujets au menu de cette réunion : « Assemblée générale de l’Onu à New York : La RDC, le Mali, la Syrie, le nucléaire iranien »
Le quotidien explique les faits. En guerre contre l’armée régulière depuis avril dernier, les rebelles du M23 ont établi, selon le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, une “administration de fait”, une administration parallèle, dans le Nord-Kivu, où il a effectué une visite en septembre. Il rappelle que plus de 500 000 personnes ont été déplacées par les combats dans cette zone depuis longtemps instable, où la Monusco a déployé une force de 17 000 hommes pour protéger les civils.
L’Observateur expose l’évolution de la situation. Les onze pays de cette région tentent, en vain jusqu’ici, de mettre sur pied une force “neutre” pour surveiller la frontière RDC-Rwanda. L’Onu a préconisé un mini-sommet entre les deux pays en marge de cette 67è session de l’Assemblée générale. De plus en plus, l’on parle d’une solution négociée dans la guerre au Nord-Kivu entre les rebelles du M23 et les FARDC ; ce qui est loin d’être du goût des Congolais qui estiment que cela serait une énième humiliation pour leur pays agressé à plusieurs reprises par le Rwanda qui a toujours nié les faits.
La Prospérité titre : « XIVème Sommet de la Francophonie, François Hollande dévoile son agenda ! »
Le tabloïd reprend l’agenda de François Hollande à Kinshasa, désormais connu. Le Président français sera dans la capitale congolaise le 13 octobre 2012, soit le deuxième jour de l’ouverture des assises qui se tiendront du 12 au 14 octobre.
Mais le président ‘‘normal’’ ne compte pas y passer nuit, il va reprendre son avion présidentiel pour regagner Paris le même jour, fait remarquer La Prospérité qui se demande si en un seul jour, François Hollande pourra rencontrer tout le monde (pouvoir, opposition et société civile), comme promis.
L’Observateur relève que : « Hollande effectuera un voyage éclair en RDC et au Sénégal en octobre ».
De la capitale sénégalaise, le président français atteindra Kinshasa, un peu plus tard, dans la nuit. Le samedi 13 octobre, au petit matin, François Hollande envisage de boucler en un tour de main un programme serré. Donc, il veut, en une heure et demie, rencontrer son homologue congolais, Joseph Kabila au Palais de la nation puis se rendre à la résidence de l’ambassadeur de France en RDC pour discuter avec les ONG et les opposants politiques congolais. François Hollande va ainsi répondre à l’une des conditions de sa présence au sommet de la Francophonie.
Cela ne voudrait pas dire qu’en dehors de ces rencontres, il n’y aura pas d’autres demandes d’audiences de la part des Congolais, croit savoir le journal. Ensuite, François Hollande suivra l’ouverture du XIVe sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) au Palais du peuple, avant de prononcer un discours très attendu de 7 minutes. L’agenda de François Hollande prévoit également une rencontre avec les Français vivant en RDC avant de regagner Paris dans la même nuit du 13 octobre. Ce sera le premier voyage que le président français effectuera sur le sol africain après son élection au mois de mai, conclut L’Observateur.