C’est la réaction de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme FIDH,, 24 heures après la conférence de presse du ministre de la Communication et Médias. Lambert Mende avait affirmé mardi que le rapport de FIDH ne respectait pas la réalité et que ses informations s’étaient révélées fausses et dénuées de tout fondement, après vérification. Pour le vice-président de la FIDH, le gouvernement congolais cache quelque chose à travers son agitation, rapporte radiookapi.net
Dismas Kitenge souligne que les affirmations de la FIDH sur les violations des droits de l’homme sont fondées. Il cite le dernier cas de RFI qui constitue, selon lui, une contradiction entre les lois internes qu’évoque Lambert Mende et les traités internationaux ratifiés par la RDC. En plus, le vice-président de la FIDH affirme que l’arrestation du président de l’Ashado Katanga ne constitue en rien qu’une atteinte à la sécurité de l’Etat, tel que le prétend le ministre Lambert Mende.
« Les faits sont clairs pour dire qu’il n’y a pas eu de volonté politique de faire émerger la démocratie, c’est-à-dire de ne pas accepter la contradiction, de laisser les défenseurs de s’exprimer en toute liberté, de laisser les médias de fonctionner », martèle M. Kitenge. Pour exemple, il cite le cas de coupure du signal due RFI qui, selon lui, cache quelque chose. Le vice-président de la FIDH est d’avis qu’il faut accepter le jeu de la contradiction. « Moi je pense que prendre aujourd’hui une décision d’autorité sur base d’une loi, on peut avoir des lois sur le plan interne qui ne permettent pas vraiment l’expression des droits de l’homme. Le cas d’arrestation de notre ami Golden [Ndlr : président de l’Asadho/Katanga] ; ça veut dire que le rapport d’une organisation de défense des droits de l’homme qui donne son opinion sur un investissement étranger et le risque cet investissement étranger de faire courir à la communauté locale et demande qu’il y ait la transparence- et qu’on dise que ça menace la sécurité d’un Etat- je ne vois pas le rapport entre les deux. Lorsque le gouvernement s’agite, ça tend à conforter ce que nous disons : il y a réellement une dérive autoritaire du régime », conclut-il.