Kigali accuse le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, de coopérer avec les rebelles FDLR, en vue de reprendre des « attaques terroristes » contre le Rwanda. Dans une lettre que nous publions, Julien Paluku demandait le 19 juin l’aide de la Monusco, pour deux responsables FDLR. Pour Kinshasa, ces accusations sont « un non-sens » et visent à “détourner l’opinion” suite au rapport de l’ONU sur l’implication du Rwanda dans une mutinerie à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
La contre-attaque du Rwanda n’a pas tardé. Accusé de soutenir la rébellion du M23 au Nord-Kivu, en guerre contre Kinshasa, Kigali accuse à son tour la RDC de vouloir relancer sa coopération entre son armée et les rebelles hutus FDLR. Pour preuve, cette lettre datée du 19 juin 2012, du gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, au chef de bureau de la Monusco à Goma.
Le gouverneur “recommande” une liste de plusieurs personnes pour embarquer à bord d’un avion des Nations unies à destination de Mutongo en territoire de Walikale. Sur cette liste, deux responsables FDLR, une milice hutue, qui menace Kigali : Faustin Murego, coordinateur des FDLR à Liège en Belgique et Joseph Nzabonimpa un ex-FAR. Si la demande a été refusée par la Monusco, cette lettre prouve pour Kigali, la connivence entre les autorités congolaises et les FDLR. Lire la suite sur courrierinternational.com