L’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (Sofepadi) a lancé, ce vendredi 11 mai concomitamment à Kinshasa et à Bukavu, une campagne internationale visant à mettre fin aux viols et à la violence fondée sur le genre dans les zones de conflit.
Pendant cinq ans, la Sofepadi avec le concours d’autres organisations de la société civile, va exercer une pression sur le gouvernement congolais pour que cessent les viols et les violences à l’égard de la femme.
La campagne est organisée pour marquer la «solidarité avec toutes les femmes qui, chaque jour, sont agressées, qui sont devenues handicapées, qui ont des problèmes de fistules », a expliqué la présidente de cette ONG, Julienne Lusenge. «Nous voulons aller ensemble pour dire: non ! Arretons, arretons les viols au Congo», a-t-elle martelé.
Julienne Lusenge a également plaidé pour la stricte application des lois notamment celles sur les violences sexuelles en RDC:
«Nous demandons plus de prévention, de protection et de justice. Il faut que le gouvernement soit capable de maîtriser la situation. On ne peut continuer à voter des lois éternellement; on en a suffisamment et des lois efficaces. Qu’on les mette en œuvre (…) Et nous, pendant tout le temps de la campagne, nous allons surveiller sur l’application des lois.»
A ce jour, la Sofepadi déclare avoir enregistré plus de 567 jugements en faveur des victimes, sur plus de 800 dossiers portés en justice depuis 2003. Mais, elle estime ce nombre insignifiant par rapport à l’ampleur des viols et violences fondées sur le genre dans les zones de conflit dans ce pays.
La RDC n’est cependant pas le seul pays ciblé par cette campagne. Elle concerne aussi le Kenya, la Colombie et la Birmanie où la situation est jugée horrible par cette ONG appuyée par l’organisation canadienne des Femmes prix Nobel.
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