Dans son rapport publié, mardi 24 avril, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) indique que la RDC a connu « des faibles avancées démocratiques » entre 2006 et 2011. Dans ce document intitulé « La démocratie sur papier, le peuple n’en veut plus », l’ONG affirme avoir examiné les actes du président de la République, du Parlement, du gouvernement, des cours et tribunaux, des institutions provinciales ainsi que ceux des partis politiques au cours de la dernière législature.
L’ONG a aussi analysé:
- la manière dont les institutions issues des élections de 2006 ont contribué à l’avènement d’un Etat de droit
- le respect de la constitution et des lois par les institutions
- la situation des droits de l’homme
- la lutte contre l’impunité
- la culture démocratique
L’Asadho reproche au chef de l’Etat « un grand écart entre le discours et les actes posés au jour le jour ».
Elle accuse l’Assemblée nationale et le Sénat d’avoir été « complaisants, voire très complaisants à l’égard du gouvernement ».
Malgré la construction des routes, des écoles et des hôpitaux, le gouvernement est considéré comme un mauvais élève à cause de son faible engagement pour la bonne gouvernance et la transparence et pour la lutte contre les violations des droits de l’homme.
Il lui est aussi reproché de n’avoir pas appliqué les recommandations du Parlement.
Le rapport de l’Asadho n’épargne pas non plus les partis politiques tant de la majorité que de l’opposition. Le document épingle leur faible culture démocratique.
L’ONG invite les uns et les autres à se remettre en cause pour bâtir un Etat de droit.
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