Plus de neuf mille neuf cents nouveaux déplacés en provenance de la région des Baliga, à l’est de Shabunda, ont été enregistrés la semaine dernière dans diverses localités du territoire de Mwenga, dont Zibo à Lugushwa, Katangala et Kamituga. Selon des sources concordantes à Shabunda et Kamituga, ils fuient les attaques de l’armée régulière contre les rebelles rwandais des FDLR et les miliciens Maï-Maï Raias Mutomboki.
Ces déplacés proviennent surtout de Mulungu, Chelamazi et certaines autres localités du groupement des Baliga. Cette région a longtemps constitué un grand bastion des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et des Maï-Maï Raias Mutomboki
Dans le cadre de l’opération conjointe « Amani Kamilifu », les militaires FARDC et les casques bleus tentent de déloger les groupes armés de cette zone.
Un membre de l’organisation locale Cadhom/Shabunda a rapporté que deux autres organisations locales, Acovir et Adepa, sont descendues sur les lieux. Dans leur rapport, ils estiment à plus de deux mille trois cents le nombre des déplacés qui se sont refugiés à Zibo, dans la zone minière de Lugushwa. Cette zone est située à plus de 200 km au sud-ouest de Bukavu.
Quatre mille cinq cents autres déplacés ont trouvé asile dans la région de Kamituga, selon le même rapport. Le reste des populations n’aurait pas quitté le territoire de Shabunda. Ces populations se seraient abritées dans les forêts de Chelamazi, aux environs de Mulungu, toujours dans le territoire de Shabunda.
Pour les activistes des droits de l’homme, ces habitants devraient se rapprocher de l’armée régulière au lieu de fuir ainsi leurs terres, de peur d’être assimilés aux miliciens.
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