Les humanitaires installés en RDC s’inquiètent de l’accroissement des cas de choléra, de rougeole et de paludisme dans le pays. Ils se sont exprimés, jeudi 9 février, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans la Province Orientale, par exemple, près de 18 000 cas de paludisme ont été enregistrés en trois semaines et plus de 1 000 cas de choléra en deux mois.
Pour l’agence onusienne, la résurgence des épidémies en RDC est due au changement de l’écosystème et à la détérioration des mesures d’hygiène et d’assainissement.
Le coordonnateur du programme de préparation et réponse aux urgences à l’OMS, Docteur Kossi Ayigan, a affirmé que le choléra, le paludisme, la poliomyélite et la rougeole ont déjà occasionné des milliers de décès en République démocratique du Congo.
Il plaide pour la multiplication des actions pour lutter contre ces épidémies.
« Nous devons améliorer l’apport de la réponse pour qu’il n’y ait pas assez de décès comme on le constate. Pour le choléra, le taux de mortalité ne doit pas dépasser 1% mais actuellement nous sommes à 5%. Donc, il y a encore beaucoup de choses à faire », dit-il.
La chargée de la section eau, assainissement et hygiène au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Dina Rakutu, a déclaré pour sa part que la lutte contre ces épidémies doit être multisectorielle et requiert beaucoup d’investissements.
« Nous gérons un peu moins de 4 500 000 dollars américains pour lutter contre l’épidémie de choléra. On continue à mobiliser des ressources pour aider le gouvernement », a-t-elle expliqué.
Pour un autre expert de l’Unicef, l’inefficacité des actions humanitaires dans la lutte contre ces épidémies est due au manque de collaboration entre la population et les prestataires de santé.
Il a invité la population à ne pas refuser le vaccin et à respecter les règles d’hygiène de base.
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