Une centaine d’anciens travailleurs de vingt-quatre entreprises ont manifesté, mardi 7 février, devant le ministère du Travail et de la prévoyance sociale à Kinshasa. Ils revendiquent le paiement de leurs indemnités de sortie, plus de 10 ans après leur licenciement qu’ils qualifient d’abusif. Le ministre du Travail et de l’emploi s’est engagé à trouver une solution à leur demande.
Ces agents ont été licenciés à l’occasion de dépôts de bilan ou de réduction d’effectifs dans diverses entreprises dont Bata, la Société nationale d’électricité (SNEL), la Congolaise des hydrocarbures (Cohydro), la Gécamines ou encore Marsavco (Margarinerie, savonnerie et cosmétique du Congo).
Selon Jean-Marie Lokoto, porte-parole de ces anciens employés, l’Etat congolais s’est prononcé depuis plusieurs années en faveur des « 40 000 ex agents licenciés abusivement à travers toute la RDC, issus de plusieurs entreprises ».
« Les différentes institutions de la République se sont prononcées pour la réhabilitation de leurs droits sociaux. Cette situation préoccupante a amené le Premier ministre, chef du gouvernement, à signer deux décrets», affirme-t-il.
Concernant la Marsavco, par exemple, Jean-Marie Lokoto accuse cette entreprise d’ignorer les invitations du gouvernement en vue d’un règlement à l’amiable du conflit.
« Jusqu’à ce jour, la Marsavco n’a pas exécuté les décrets devant aboutir au paiement des décomptes finals de ces travailleurs », se plaint-il.
Le ministre du Travail et de l’emploi, Simon Bulupiy a dit à ces anciens employés que « l’Etat va rétablir les uns et les autres dans leurs droits ». Simon Bulupiy explique en outre qu’une commission « siège pratiquement chaque jour » à cet effet, et présentera bientôt son rapport à l’autorité afin de « recevoir d’autres orientations de la part de la haute hiérarchie ».
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