La Nouvelle société civile congolaise menace de traduire en justice le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) «si elle ne revoit pas sa façon de travailler». Son coordonnateur, Jonas Tshombela, l’a déclaré jeudi 29 décembre au cours d’une conférence de presse.
La Nouvelle société civile, une plate-forme d’ONG congolaises, accuse la Ceni d’être responsable des contestations des résultats de la présidentielle et des législatives ainsi que de la crise qui en a résulté.
«S’il faut porter plainte contre le bureau de la Ceni, nous sommes prêts à le faire. C’est eux qui nous ont aménagé un environnement agité au lieu de nous aménager un environnement apaisé», a déclaré Jonas Tshombela.
Selon lui, la Ceni est aussi responsable de la double prestation de serment du président élu Joseph Kabila (48,95%) et de son principal rival à la présidentielle du 28 novembre dernier Etienne Tshisekedi (32,33%), qui se considère comme le «président élu» de la RDC.
Le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli, dit respecter le point de vue de la Nouvelle société civile mais il indique que son institution a réussi à organiser «une élection difficile dans un délai très bref» demandant à chacun « d’assumer ses responsabilités».
«Ce n’est pas la Ceni qui est responsable de l’absence de culture politique démocratique et surtout de l’absence d’éducation civique. Ce qui aurait pu être un axe majeur du travail de la Nouvelle société civile,» affirme-t-il.
A la suite de nombreuses réclamations des résultats affichés des élections législatives, la Ceni avait suspendu la compilation de ces résultats en attendant l’arrivée des équipes de supervision et d’appui technique international mais avait repris cette opération une semaine plus tard en l’absence des experts.