L’Association nationale des vendeurs du Congo (Anaveboc) a organisé, mercredi 14 septembre, une journée sans boissons à Kinshasa. Cette association reproche à la Bralima et à la Bracongo, les deux brasseurs de Kinshasa, d’imposer des prix et d’appliquer le système des ventes exclusives de leurs produits. Selon l’Anaveboc, la vente exclusive éloigne certains consommateurs et occasionne la baisse des recettes.
Les vendeurs des boissons se plaignent que les prix imposés par les entreprises brassicoles ne tiennent pas compte de la spécificité de chaque affaire et ne bénéficient qu’aux brasseurs.
Ils demandent aussi aux brasseurs de conditionner les bouteilles avec de la matière plastique car, selon eux, les bouteilles en verre se cassent régulièrement et coûtent cher.
Mais le directeur général de la Bralima, Hans Mammeren, trouve ces revendications infondées.
Il affirme que l’exclusivité de vente n’est imposable qu’aux vendeurs qui ont accepté cette condition stipulée dans le contrat.
Selon lui, les vendeurs qui se plaignent sont ceux qui veulent faire beaucoup trop de bénéfices et qui ont échoué dans leurs entreprises.
Hans Mammeren note également que les prix de vente conseillés aux dépositaires sont fixés de concert avec le ministère de l’Economie.
Il indique, par ailleurs, que le conditionnement des boissons en bouteilles plastiques est irréalisable à Kinshasa à cause de l’absence de structures d’évacuation des déchets.
L’Anaveboc a donné un ultimatum de deux semaines aux deux brasseurs pour trouver des solutions à ses revendications sinon elle projette d’organiser des journées sans boissons sur l’ensemble du pays.