543,320,y,center,]Les peuples autochtones dont les pygmées connus sous le nom de Batwa appellent les institutions politiques à lutter contre la marginalisation dont ils sont victimes. Ils l’ont exprimé mardi 23 août dans un document produit à Kananga au terme d’une assemblée générale de deux jours.
Ces travaux ont réuni une centaine de délégués venus de Dekese, Dibelenge, Mweka, Ilebo et Luiza. Ils étaient organisés par l’ONG Communauté paysanne pour le développement intégral du Kasaï-Occidental (Copadiko).
Pascal Dibondo, point focal de la Copadiko revient sur l’objectif de l’assemblée et les revendications de ces peuples :
«Faire une évaluation à travers la problématique selon laquelle les peuples autochtones sont objet de marginalisation de la part de leurs frères avec lesquels ils vivent, notamment les bantous et les exploitants forestiers et miniers. Donc, ceux-ci les délocalisent de leurs terres ancestrales. Nous avons par exemple le cas du territoire de Dekese où les Batwa qu’on appelle les Bankutshu sont refoulés par les Bantous appelés les Ndengese dans le parc de la Salonga »
Pascal Dibondo cite également l’exemple du territoire de Dimbelenge dans le village de Mangolu où les Batwa de Yeye sont chassés par les Babindji-Ba-Nkusu de leurs terres natales.
Les pygmées veulent que l’assemblée provinciale les reconnaisse officiellement par voie d’édits.
De même, le ministère provincial de l’Intérieur doit prendre des mesures sécuritaires qui garantissent leur vie des pygmées ainsi que la jouissance de leurs ressources naturelles, soutient le point focal de Copadiko.
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