La prison centrale de Ngandajika, bien que récemment réhabilitée, manque de latrines pour les prisonniers. La police ne veut pas prendre le risque de les accompagner aux toilettes dans un coin éloigné de la cour carcérale.
L’ONG « Projet Ditunga » (Prodi) qui participe à la gestion de cette prison, demande aux autorités de construire des installations hygiéniques et de sécuriser cet établissement pénitentiaire.
La prison centrale de Ngandadjika est redevenue opérationnelle au dédébut du mois de juillet 2011 après trois ans d’inactivité. Elle avait été abandonnée en décembre 2008, après l’évasion d’une quarantaine de prisonniers qui avaient profité de l’écroulement d’un mur.
« Il a fallu quinze mille dollars américains pour la réhabiliter. Le PNUD y a contribué avec neuf mille six cents dollars. L’ONG a suppléé », déclare le directeur de l’ONG Projet Ditunga.
Sa capacité d’accueil est d’une cinquantaine de détenus. Elle comprend également deux cellules. L’une pour les hommes, l’autre pour les femmes, les deux étant séparées par un couloir. Puis vient le bureau du directeur de la maison carcérale.
Les toilettes sont installées dans un coin de la cour. Pour y accéder, le prisonnier doit se faire accompagner d’un policier armé.
Pendant la nuit, les sorties sont interdites. Les prisonniers sont obligés de se soulager dans leur dans leur cellule.
Me Rombault Yakitambo, directeur du Prodi, s’inquiète:
« A l’extérieur c’est un bon bijou. Mais quand vous entrez, ça sent très mauvais. Je demande au gouvernement de s’impliquer, aux gens de bonne volonté de m’aider à adapter les installations hygiéniques pour les détenus. Sinon l’ urine va encore dégrader le mur et ils pourront en profiter pour s’évader. Nous allons encore regretter. Trois mille dollars, je crois qu’avec la contribution locale, nous pouvons y arriver. Il faut perforer le mur, incorporer les latrines pour qu’ils (NDLR : les prisonniers) ne sortent pas.»
Actuellement, la prison de Ngandajika compte 32 détenus dont deux femmes. Tous attendent encore la chambre foraine du tribunal de grande instance de Kabinda.
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