Les habitants de Rutshuru-centre sont descendus ce mercredi 30 mars au bureau du territoire pour protester contre le meurtre d’un habitant, tué par un militaire identifié par des témoins comme élément des FARDC. Le meurtre s’est produit à Kisisile, à 1 kilomètre du chef-lieu du territoire. Ce qui porte à onze le nombre de civils tués par des hommes en armes à Rutshuru-centre et dans la cité de Kiwanja, en l’espace de deux semaines.
Les manifestations ont commencé, mardi 29 mars, soir à Rutshuru-centre. Elles ont dégénéré ce mercredi matin lorsque les manifestants ont assiégé le bureau du territoire, selon plusieurs sources sur place.
La population voulait manifester sa colère contre cette énième tuerie provoquée par des militaires dans ce territoire. L’administrateur du territoire déplore ce meurtre. Il précise que la victime a été tuée par un militaire FARDC qu’il qualifie d’indiscipliné.
Ce dernier voulait ravir un bidon de boisson indigène à la victime. Mais face à la résistance de cette dernière, il a tiré à bout portant sur elle. Le civil a succombé sur le champ, selon toujours l’administrateur.
Quant au criminel, il court toujours.
Mercredi, les habitants ont décidé de déposer le corps de la victime au bureau du territoire.
La population de Rutshuru décrie cette recrudescence de l’insécurité. Elle demande le départ des militaires de la première zone opérationnelle dans cette région. Pour l’administrateur du territoire, cette question relève de la politique nationale.
Mardi 29 mars, une réunion de sécurité élargie à la base a été organisée au chef–lieu du territoire de Rutshuru. Elle a décidé le cantonnement des militaires dans leur camp et l’organisation des patrouilles par la police.
Rutshuru: la société civile dénonce le regain de l’insécurité
Parc des Virunga : un mort et un blessé dans une nouvelle attaque contre les gardes