L’UPC salue la convocation de quatre ex-leaders miliciens de l’Ituri à la CPI

L’Union des patriotes congolais (UPC), parti de Thomas Lumanga, salue le départ, ce dimanche 27 mars, de quatre anciens chefs miliciens de l’Ituri à La haye, en vue de témoigner dans les affaires Germain Katanga et Mathieu Ngujolo et Thomas Lubanga devant la Cour pénale internationale (CPI).  Le président intérimaire de l’UPC, John Tinanzabo, souhaite à l’occasion que la vérité puisse éclater sur ce qui s’est passé en Ituri (Province Orientale). 

John Tinanzabo ne trouve pas d’inconvénient à ce que les avocats de la défense dans ces affaires convoquent Floribert Ndjabu, Pierre Célestin Pitchou, Sharif Manda et Mateso Ndinga, alias Kung Fu comme témoins. Mais, il a précisé:

«Je que je souhaite, c’est que la vérité éclate autour de cette affaire de l’Ituri. Et nous espérons que ceux qui iront témoigner diront la vérité. La cour en tirera toutes les conséquences.»

John Tinanzabo a toutefois protesté contre le fait que ces quatre anciens chefs miliciens de l’Ituri ont été détenus depuis cinq ans à la prison centrale de Makala (Kinshasa) sans jugement. En cela, selon lui, la justice congolaise a violé leurs droits.

«Moi, je ne souhaite pas qu’il rentrent en prison, [mais] chez eux; parce qu’aucune procédure n’a commencé pour les juger,» a-t-il poursuivi.

Selon le bureau de la CPI à Kinshasa, ces quatre anciens chefs miliciens vont séjourner pendant trente jours ouvrables à la Haye.

Le premier témoin de la défense de Germain Katanga a commencé sa déposition, jeudi 24 mars, devant la CPI.

Germain Katanga est poursuivi avec Mathieu Ngudjolo, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis lors de l’attaque de Bogoro, un village de l’Ituri, en Province Orientale, le 24 février 2003. Cette attaque aurait fait près de 200 morts.

Quant à l’ancien chef de l’UPC, il comparaît depuis le 26 janvier 2009. Thomas Lubanga est accusé de crimes de guerre pour enrôlement et conscription d’enfants de moins de quinze ans durant la guerre civile en Ituri, entre septembre 2002 et août 2003. Mais, il plaide non coupable.