Le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) dans le territoire d’Opala à 250 kilomètres au sud de Kisangani, Kumaraki Mundjandju, a été transféré et écroué jeudi 20 janvier à la prison centrale de Kisangani par l’auditeur militaire de garnison, le major Ngoma. Il est poursuivi comme présumé auteur moral dans une affaire de viol de femmes par des policiers de son ressort en décembre 2010 dans ce territoire.
Dans la nuit du 13 au 14 décembre, d’après l’auditeur militaire de garnison, neuf policiers ont été envoyés en mission dans la localité de Yakongolo, à 45 kilomètres de la cité d’Opala.
Sous la conduite du commissaire adjoint de police, Mbayi Ngama, ils avaient pour mission d’arrêter des membres d’une association de porteurs du beach Yakongolo, pour coups et blessures contre des tiers.
Arrivés dans la localité, a poursuivi la même source, ils ont tiré plusieurs coups de balles en l’air et procédé à l’arrestation d’un groupe de personnes, dont dix huit femmes.
Sur insistance de l’administrateur de territoire, les captives ont été relâchées plusieurs heures plutard. D’après l’auditeur militaire, cette libération est intervenue après le viol de quatre d’entre elles.
En outre, a-t-il souligné, ces policiers se sont livrés à des pillages systématiques dans toutes les maisons de la localité.
Toujours selon la même source, malgré les recommandations de l’administrateur de territoire de punir ces policiers, ce commandant de police ne s’est jamais exécuté. En plus, il n’a adressé aucun rapport à sa hiérarchie.
Le commandant Kumumaraki est poursuivi par le ministère public, parce que son intention était de couvrir les inciviques, a soutenu le major Ngoma.
Les neuf policiers et leurs commandants étaient recherchés jusqu’à ce jeudi. Pendant ce temps, une équipe de magistrats de l’auditorat menait de mener des enquêtes sur les lieux avant l’organisation d’une chambre foraine prévue à Yakongolo.