Sud-Kivu: "Amani leo", coup sur les activités économiques des groupes armés


L’étude a duré 8 mois dans tous les territoires du Sud-Kivu sauf à Walungu (en rouge sur cette carte).

C’est un constat de l’Observatoire gouvernance et paix (OGP), une ASBL qui vient de terminer une étude sur le thème « Economie des groupes armés nationaux et étrangers du Sud-Kivu pendant les opérations “Amani leo”. D’après cette étude, par leurs efforts dans le cadre de ces opérations, les FARDC ont contribué à l’affaiblissement des activités économiques des groupes armés opérant dans cette partie du pays.

L’étude a duré 8 mois dans tous les territoires du Sud-Kivu sauf à Walungu et dans le territoire insulaire d’Idjwi où il n’existe pas de groupes armés, selon le coordinateur de l’OGP, Erick Kajemba.

Ce dernier explique:

«On a d’abord remarqué que, par rapport à avant Kimia 2, il y a quand même une réduction sensible de groupes armés au Sud-Kivu. Il y en a qui ont disparu par le fait de l’intégration, d’autres, même s’ils existent, ils sont devenus très, très faibles, suite à ces opérations. Ce qui est une bonne chose. Une autre conclusion, c’est qu’un groupe comme les FDLR, est devenu très mobile, affaibli économiquement, parce qu’avant, dans leurs activités économiques, les ressources minières prenaient une bonne partie. Mais de l’autre côté, les activités économiques jadis faites par les FDLR, malheureusement certains éléments FARDC font presque la même chose.»

Cependant, Erick Kajemba regrette que ces acquis de l’armée congolaise ne soient pas consolidés.

Ce qui risque, selon lui, de donner aux FDLR et aux autres groupes armés  actuellement en déroute la chance de se réorganiser.