Au cours d’une conférence publique, vendredi à Bunia, le bureau local du Pnud en collaboration avec le service de Genre, Famille et Enfant, a fait l’état des lieux de la politique de tolérance zéro en matière de la répression des violences sexuelles en Ituri. 80 pourcents des cas de violences sexuelles ont été réprimés sur environ 500 cas référés à la justice civile et militaire depuis le deuxième semestre de l’année 2009, selon les statistiques publiées à cette occasion.
Au parquet de grande instance de Bunia, 463 cas de violences sexuelles ont été enregistrés depuis le mois de juillet 2009.
Selon le procureur de la République en Ituri, Ndes Anzim, 263 cas ont été traités, 26 classés sans suite et 167 cas sont encore en instruction.
Sur les vingt sept cas de violences commis par les militaires des FARDC, dix neuf ont été jugés et d’autres sont en instruction à l’auditorat militaire de l’Ituri.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de l’Ituri et l’auditeur militaire de garnison ont déploré notamment le manque de preuves suffisantes pour la plupart des dossiers afin de rendre le jugement.
Il s’agit de rapport médical attestant les viols ou les pièces d’identité pour déterminer l’âge de filles mineures victimes de viols.
Ils ont fustigé aussi le règlement à l’amiable de nombreux cas de viols et la réticence des victimes pour dénoncer les auteurs de viols.
Cela ne permet pas d’éradiquer les violences sexuelles dans ce district, ont-ils ajouté.
Ces autorités judicaires ont recommandé également le vote d’une loi interdisant la mise en liberté provisoire des auteurs de viols.