Au cours d’une rencontre, vendredi 30 juillet à Kinshasa, l’opposition politique et les ONG des droits de l’homme ont réfléchi sur les voies et moyens de conjuguer les efforts pour mettre fin à la dérive de la démocratie en RDC.
Les deux parties ont souligné la nécessité de lutter ensemble pour barrer la route au musellement de la liberté d’expression et de la liberté de la presse constaté ces derniers jours dans le chef des autorités en place.
Cette position a été prise en réaction au communiqué du ministère de la Communication et Médias interdisant la diffusion des messages de propagande relatifs au scrutin de 2011.
Pour l’opposition, il s’agit plutôt d’une précampagne engagée par les partis au pouvoir et non le contraire.
Le coordonnateur de l’Union pour la nation, plate-forme de l’opposition congolaise, Clément Kanku, a déclaré:
«Apparemment la seule vraie campagne qui a commencé, c’est celle qui fait le culte de personnalité du chef de l’Etat. C’est celle qui fait l’apologie de la politique de ce gouvernement, de ceux qui veulent nous entraîner dans la pensée unique.»
Mais pour le secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED), Tshivis Tshivuadi, c’est l’absence de la loi sur le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) qui pose problème:
«Nous nous disons qu’il est important qu’on puisse promulguer très rapidement la loi sur le conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la communication qui est une loi importante, qui sera une institution importante de régulation parce que c’est la seule institution qui peut aujourd’hui essayer de contenir les dérives possibles.»
Cette séance a été organisée en collaboration avec JED et l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho).
Ce genre de rencontres vont se poursuivre avec les autres associations de défenses des droits fondamentaux, selon les organisateurs.