Les jeunes de la ville de Bukavu consomment de plus en plus de la drogue et les boissons fortement alcoolisées. C’est un constat d’une association locale dénommée Sejecek et confirmé par la police et la coordination provinciale de la santé mentale du Sud-Kivu.
Le fléau inquiète au plus haut point la plupart de parents de Bukavu en ce début des vacances de fin d’année scolaire. Pour certains parents, leurs enfants adhèrent eux-mêmes à des bandes de fumeurs de chanvre et de consommateurs des boissons fortement alcoolisées, pour d’autres, leurs enfants sont tout simplement victimes des actes posés par ces bandes.
Selon l’inspecteur provincial intérimaire de la police, Justin Bolwa, plus ou moins deux cents maisons où se trafiquent ces substances sont recensées dans la ville.
«Nous passerons ces informations au procureur de la République qui nous remettra un document pour nous permettre de faire les perquisitions et les bouclages», a promis le commandant intérimaire de la police du Sud-Kivu.
De son côté, le coordonnateur provincial de la santé mentale, Dr. Eric Kwakia, déplore lui aussi la montée vertigineuse des malades mentaux dans la ville de Bukavu.
Conséquence, estime-t-il, de la consommation de ces substances.
«Il y a quatre ans, le nombre des malades qui venaient pour des problèmes d’utilisation de ces substances-là était estimé à 3%. Aujourd’hui nous sommes en train de passer à 6%,» a-t-il expliqué.