Parmi les Congolais (de la RDC) réfugiés au nord du Congo Brazzaville, se trouvent des enseignants qui ont lancé depuis le 26 janvier dernier un programme d’encadrement scolaire des milliers d’enfants venus de Dongo, dans la province de l’Equateur.
“Il y a un grand engouement de la part des enfants”, a déclaré à Radio Okapi Jean Bissanga, ancien préfet des études à Dongo.
Ce dernier préside actuellement un réseau scolaire informel qui compte près de 90 écoles maternelles, primaires et secondaires à Impfondo, au nord du Congo Brazzaville. Ce qui n’est pas étonnant, parce que plus de la moitié des réfugiés de la RDC àImpfondo sont des femmes et des enfants.
Mais les conditions d’encadrement de ces enfants posent problème. Pas de structures adéquates ni de matériel didactique.
Au pire, les cours se dispensent à ciel ouvert, dans des conteneurs ou dans des vieilles bâtisses infectées.
Et au mieux, à Impfondo, par exemple, les 600 élèves du secondaire utilisent, à partir de midi, les locaux d’une école locale, le Lycée Lumumba, a précisé Jean Bissanga.
En plus, cet encadrement n’est pas gratuit. Chaque enfant paie une somme modique de 1500 francs CFA (monnaie locale) par mois, soit 3 dollars américains.
De l’argent destiné aux encadreurs que sont ces enseignants réfugiés.
“Nous avons sur ce site 102 élèves finalistes, et nous ne savons pas comment les présenter aux examens d’Etat en RDC “, se plaint Jean Bissanga qui, au passage, rappelle les promesses faites par l’Unicef et le HCR.
En effet, dans le cadre de la recherche des solutions à l’encadrement scolaire de ces enfants, le bureau du HCR à Impfondo a promis, d’après la source, de recruter 300 enseignants et de faire venir des inspecteurs sur place pour apprécier la qualité des enseignements dispensés.