Le Réseau provincial des ONG de droit de l’Homme (Reprodhoc) est préoccupé par la détention, depuis le 20 janvier, de trois journalistes et d’un conseiller d’un ministre provincial au cachot de la police à Kananga. Cette détention prolongée constitue une prise en otage de la justice par les politiciens, indique cette ONG dans un communiqué parvenu, vendredi, à radiookapî.net
Les trois journalistes ainsi qu’un conseiller d’un ministre provincial, qui croupissent au cachot de la police à Kananga, doivent être conduits auprès de l’officier du ministère public. C’est ce que recommande le Reprodhoc.
Ces 4 détenus sont cités dans une affaire qui frise un trafic d’influence pour se taper de l’argent auprès des tierces personnes.
L’officier de police judiciaire, qui instruit ce dossier, leur aurait confirmé avoir reçu l’ordre de prolonger leur détention de la part du procureur général près la Cour d’Appel de Kananga, selon le communiqué de cette ONG.
Le procureur général reconnaît cette prorogation de la détention ; tout en précisant que celle-ci aura ses limites, sans les préciser.
Outre le procureur général, le Reprodhoc considère que ce dossier serait gelé par l’autorité provinciale, qui «aurait des comptes à exiger des dits prévenus.»
Mais, au cabinet du gouverneur, il a été difficile d’obtenir la réaction des officielles. Toutes les autorités ont été préoccupées par la clôture de journées consacrées aux préparatifs du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC.