Le chef de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, Jean Maurice Ripert, a ainsi réagit face à l’affaire de l’arrestation de Jean-Pierre Bemba sur mandat de la CPI. C’était lors de la conférence de presse donnée par la délégation après son entretien avec le chef de l’Etat congolais, rapporte radiookapi.net
Jean Maurice Ripert explique : « Le Conseil de sécurité n’a pas compétence, et n’a aucune intention, d’interférer dans le travail de la cour pénale internationale. La CPI est une instance internationale indépendante. Le procureur est responsable de ce qu’il fait. Les droits de la défense seront, évidemment, respectés. Mais nous ne pouvons pas intervenir. Je crois qu’en revanche, je vous l’ai dit, nous sommes tombés d’accord avec le président Kabila pour dire que la justice et la réconciliation nationale ne s’excluent pas. Et, vous savez, le Conseil de sécurité a pris très clairement position en faveur de la politique de la lutte contre l’impunité en RDC, comme ailleurs. »
La délégation du Conseil de sécurité à Goma
La délégation du Conseil de sécurité a foulé le sol du Nord Kivu par l’aéroport de Goma ce dimanche vers 12h. Conduite par le représentant permanent de la France près les Nations Unies, elle est accompagnée du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Congo. Dès son arrivée, le cortège s’est dirigé vers le Gouvernorat de province pour une séance de travail.
L’ambassadeur Ripert avait annoncé que sa délégation devait se rendre à Goma pour exprimer son soutien à la population locale éprouvée par la guerre depuis 1996, ainsi qu’aux humanitaires qui s’occupent d’au moins un millions de déplacés dans tout le Nord Kivu. Les membres de la délégation viennent aussi exprimer leur préoccupation concernant les violences sexuelles à l’égard des femmes et des enfants. Enfin, les membres de la délégation viennent suivre les processus importants pour la paix, la sécurité et le développement dans les Kivu, soit le processus de Naïrobi entre la RDC et le Rwanda et le programme Amani.