Dans des communiqués du 23 mai 2008 de “Détective Expert pour le Droit de l’Homme au Quotidien” , et du 25 mai 2008 pour ” La Voix des Sans Voix”, VSV, ces ONG dénoncent l’enlèvement depuis environ trois semaines des plusieurs officiers FARDC parmi lesquels le lieutenant-colonel Teki Fifa et lieutenant Kitoko de la 7è brigade intégrée stationnée à Maluku et du lieutenant Djogo Hahe de la force aérienne, tous officiers ex-Faz, principalement originaires de la province de l’Equateur, rapporte radiookapi.net
Toujours selon ces ONG, ces officiers auraient été transférés vers un endroit inconnu. Moise Katongo, secrétaire général de Détective Expert, revient sur ce communiqué : « Des vies humaines sont en danger. Il y a déjà les 4 noms que nous avons pu identifier et on nous parle même d’une dizaine de personnes voire même plus. Ce sont des services de sécurité tant civils que militaires qui sont en train d’enlever ces personnes portées disparues. D’après les informations à notre dispositions, ils [Ndlr : les ex Faz] sont accusés de préparer un coup d’Etat. Et puis parmi ces personnes qui sont portées disparues, il y a un premier groupe qui fait partie de la 7e brigade intégrée de Maluku. Ce sont des ex Faz qui s’étaient réfugiés à Brazzaville à l’entrée de l’AFDL. Il y a un deuxième groupe, ce sont ceux-là qui n’avaient pas quitté le pays à l’entrée de l’AFDL, qui eux étaient déjà interpellés pendant les événements de 2006 et 2007 qui avaient opposé les gardes de Joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba »rnLes familles des militaires enlevés déplorent la disparition de leurs parents. Ces familles déclarent n’avoir aucune information sur la situation et la destination vers laquelle ces militaires ont été amenés. Le fils de l’un de ses militaires il affirme qu’ils ont menées des démarches sans succès :« Il s’apelle Djogo Lucien. Il travaille aux Forces aériennes, à la base de N’djili. Il a été arrêté le vendredi 16 mai à l’aéroport dans l’après midi. Son colonel chargé des renseignements l’a appelé et lui a ravi le téléphone. Il a ensuite fait signe à une voiture qui était cachée quelque part, ils l’ont pris et amené vers le camp Ceta. Vers 17 h 30, ils sont revenus et l’ont mis au cachot sur place à l’aéroport. Le samedi matin, je suis allé le voir à l’aéroport. Quand je suis arrivé, on m’a dit qu’il était sous consigne du colonel, il n’y avait plus moyen que je puisse parler avec M. Djogo. Le soir, le garde me dira qu’il n’était plus là, on l’a conduit ailleurs. Jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas là où ils sont. Ils ont amenés d’autres personnes qu’ils ont masquées avant de les diriger vers Maluku. J’ai parlé avec son colonel chargé des renseignements et je suis descendu à la Demiap, je suis allé à GLM, il n’y a pas de traces »
Cela fait plus d’une semaine que radiookapi.net tente d’avoir la réaction des autorités congolaises à ce sujet. A Kananga où il séjournait le 25 mai dernier, le ministre d’Etat à l’Intérieur avait déclaré ne pas être informé de cette affaire.
Quant aux ministres de la Justice, celui de l’information ainsi que de la défense contactés aussi, aucun n’a voulu également s’exprimer à ce sujet.