C’est le thème de la matinée d’échange organisée par l’Association des Journalistes de la Presse Féminine, AJPF mardi à Kinshasa. Pour cette organisation, le travail de la journaliste reste entaché de beaucoup de blocages internes et externes. L’AJPF appelle les femmes journalistes en général, et ses membres en particulier, à lutter pour rendre effective cette autonomisation, rapporte radiookapi.net
Béatrice Makaya, Secrétaire général de l’AJPF, revient sur les limites de la femme journaliste dans l’exercice de ses fonctions. « D’abord, des blocages au niveau intrinsèque, au niveau de la femme des médias elle-même. Souvent, face à l’homme de média, nous sommes un peu complexées. C’est rare que la femme de média se spécialise en politique. Or chez nous ici, c’est en politique qu’on se confirme dans la presse. C’est rare que la femme de média se sente capable ou se disponibilise pour de grands reportages risqués. Il y a aussi des limites extrinsèques, c’est à dire dues à l’environnement. Les coutumes dans lesquelles nous vivons ne nous facilitent pas la tâche. Puisqu’on est femme de média, on doit être en contact avec le grand public, c’est-à-dire les faiseurs d’opinion, les politiciens, les musiciens, les leaders sociaux. Ce contact là n’est pas toujours bien apprécié par le commun des mortels. »
