Nyiragongo : conflits intra et interethniques, la population propose des solutions

La population de Nyiragongo a proposé vendredi quelques projets à impacts rapides comme pistes de solution aux conflits intra et interethniques dans leur territoire. C’était à l’issue d’un séminaire atelier de 3 jours organisé par la Cellule provinciale d’appui à la pacification, CPAP/Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net

Cette rencontre a regroupé une trentaine de participants représentant les autorités locales et les différentes couches de la population à Kanyarutshinya, à environ 10 kilomètres de la ville de Goma. Plus de 100 mille euros sont déjà disponibles pour l’exécution de ce projet.

Selon les responsables de la CPAP/Nord Kivu, cette activité lance un programme d’identification des sources de conflits et de transformation des recommandations sous forme de projets de développement du Nord-Kivu. Le lancement du programme va commencer en territoire de Nyiragongo avant de s’étendre dans 5 autres territoires, à savoir Rutshuru, Lubero, Beni, Masisi et Walikale.

Pour Emmanuel Kasereka, administrateur assistant de la CPAP/Nord Kivu, les sources de conflit identifiées pour Nyiragongo sont la méfiance entre les communautés et la gestion du patrimoine foncier. « Dans le territoire de Nyiragongo, nous avons les Bahunde, les Hutus, les Tutsis, les Kumus et les Tsuas. Ces communautés ne vivent pas dans l’harmonie. Il y a une grande méfiance entre eux, qui se manifeste de plusieurs manières. Il y aussi le conflit entre les éleveurs et les agriculteurs. Il est du à une démographie galopante par rapport à un espace très réduit. Ensuite, le territoire de Nyiragongo est très étroit, mais une grande partie est occupée par la PNV, le parc nationale de Virunga. »

Pour sa part, Clovis Munihire, coordinateur de la cellule provinciale d’appui à la pacification au Nord-Kivu, affirme que des séminaires d’études au profit d’autres territoires se poursuivront. En même temps, indique-t-il, quelques projets à court terme seront lancés à Nyiragongo pour compenser les besoins liés à l’agriculture, l’élevage et les soins médicaux. Selon lui, d’autres projets à long terme suivront dans le même programme.