L’épidémie est signalée dans ce territoire au nord de Goma, où plusieurs ménages de déplacés vivent dans des conditions déplorables. Selon le responsable de l’Ong Médecin Sans Frontières\France, plus de 1300 cas sont enregistrés et soignés depuis novembre dernier, rapporte radiookapi.net
Augustin Roger, responsable de Médecin sans Frontières/France, affirme que la propagation rapide de cette épidémie est due à l’insuffisance d’eau potable et de latrines dans les milieux des déplacés. « On fait face depuis plusieurs années, au Nord Kivu et en particulier dans le Rutshuru et Masisi, à des populations déplacées, souvent multi-déplacées. Elles se sont déplacées une fois il y a 2 ans, et puis une fois encore il y a un an, encore une fois, il y a 4 mois. Elles sont très vulnérables. Beaucoup d’entre elles n’ont pas pu retourner dans leurs champs depuis 6 mois ou un an et qui ont raté plusieurs saisons culturelles. Le système de santé, dans sa globalité, est fragilisé. Il y a énormément de déplacés dans un endroit, en plus, où toutes ces maladies tropicales à potentiel épidémique comme le cholera, la rougeole, le paludisme, la méningite aussi peut-être, sont présentes et peuvent tuer beaucoup de gens. Il faut vraiment que les organisations humanitaires, et c’est ce qu’on essaie de faire, répondent à ces déplacements massifs de populations, en donnant un accès aux soins gratuits aux populations, et en ayant des hôpitaux qui leur permettent d’avoir accès à la chirurgie gratuitement, et des traitements de qualité, gratuitement. »