L’ONG WCS (Wilde Life Conservation Society) tire la sonnette d’alarme. Plusieurs espèces animales de la Salonga sont menacées d’extinction. Des braconniers y sèment la terreur, dans l’indifférence totale des autorités locales, rapporte radiookapi.net
Ce parc est situé dans le territoire de Monkoto, district de la Tshuapa, au sud de la province de l’Equateur. La conservation de la nature constitue une véritable gageure dans cette aire étant donné l’ampleur du braconnage qui y est pratiqué et de l’insécurité créée par les braconniers. L’ONG WCS qui y est installée depuis 2004, a du mal à exercer ses activités.
Mademoiselle Huguette NKana, point focal WCS Mbandaka explique : «Vraiment, nous dénonçons avec énergie cette mauvaise pratique de braconnage. Nous avons déjà perdu un de nos gardes, tué par les braconniers»
D’après cette même source, la population locale serait complice de la pratique. Elle dénonce également l’indifférence des autorités compétentes. «Chaque fois que nous portons l’affaire devant les autorités, rien n’est fait pour améliorer cette situation», accuse Huguette Nkana.
rnPar ailleurs, plusieurs rapports parvenus à l’inspection provinciale de la police Equateur indiquent que la plupart des braconniers qui opèrent dans le parc de la Salonga seraient des ex-FAZ, ex-FAC, des démobilisés ainsi que des déserteurs. Ces chasseurs clandestins d’espèces tracassent également la population en leur extorquant des biens. Une situation difficile à contenir par la police. Léon Lukumbilo, inspecteur provincial de la police Equateur entend déclencher une opération contre ce braconnage pour démanteler les réseaux de ces hors-la-loi. Il attend le soutien de la hiérarchie.
Le parc national de la Salonga a une superficie de 36 milles km2 et protège plusieurs espèces rares comme les bonobos, les éléphants, les gros singes et d’autres animaux.