Ce phénomène prend de l’ampleur au Nord-Katanga. Il consiste à faire embarquer plusieurs clandestins à bord des bateaux. Ainsi, la dernière embarcation à accoster à Kalemie ce mercredi 2 novembre avait à son bord 400 passagers dont la majorité étaient des clandestins, rapporte l’armateur à radiookapi.net
Au port de Kalemie, le propriétaire du bateau « Katanga» et un officier de la Force navale engagent une discussion. Le lieutenant est fâché. Le propriétaire du bateau somme l’un de ses protégés à payer son titre de voyage.
L’armateur est excédé de travailler à perte. Sur les 400 personnes qui ont embarqué mardi au port de Kalundu, une trentaine seulement ont payé leur billet. « Depuis le mois de janvier, le bateau était en réfection. C’est à peine qu’il a commencé le trafic. Nous ne sommes pas encore rentrés dans nos frais. Nous avons encore des crédits à rembourser. On doit maintenant transporter 400 personnes de force et gratuitement, avec femmes et bagages. Où va notre pays?», se demande Manu Tumba, propriétaire du bateau.
Les voyageurs accusent le commissariat maritime de Kalundu d’être à la base de ces embarquements frauduleux. Faux, rétorque le commandant second de la première région navale. Le service maritime de Kalundu ne reconnaît pas non plus être de mèche avec les clandestins. « C’est faux et archifaux, j’ai refusé de signer la liste de passager que l’armateur a dans son journal de bord», se défend Mambo Ramazani, commissaire maritime.
Dans tous les cas, les ports de Kalundu, de Moba et de Kalemie sont devenus des lieux de prédilection pour l’embarquement des clandestins. Ainsi, le phénomène «Kalanda» devient aujourd’hui une entrave à la libre entreprise.