Travaux du barrage Katende I: le ministre de l’Energie sollicite la participation des Kasaïens

L’ouvrage de la centrale hydro-électrique de

Katende I au Kasaï-Occidendal est loin d’être achevé. Il nécessite davantage des moyens.

C’est pourquoi, en séjour dans cette province, le ministre de l’Energie propose la

contribution de la population sous forme d’abonnement. A ce sujet, les avis sont partagés,

note radiookapi.net

La population de Kananga se pose mille et une questions sur

l’électrification de leur ville et de ses environs. C’est en octobre dernier que la société

sud-africain Klaxon and Power a commencé les travaux de construction de Katende I. Pour

l’instant, la firme sud-africaine creuse un canal sur les rochers pour l’installation des

machines. Elle affirme aussi que les turbines sont en cours de fabrication.

La

société prévoit que la première ampoule s’allumera le 30 juin 2006.
La population, elle,

réagit à la participation par abonnement sollicitée par le ministre de l’Energie. «C’est

un projet qui vient de nous sortir de la tourmente. Le fait de souscrire à un abonnement

n’est pas mauvais », soutient un habitant de Kananga. Par contre un autre habitant

souhaite que la société allume la première ampoule avant de demander à la population de

s’abonner. «Nous voulons d’abord les voir à l’œuvre, voir de quoi ils sont capables»,

renchérit une jeune femme.

Pour le ministre de l’Energie, cet abonnement permet de

racheter des parts dans ce projet que l’Etat congolais ne finance qu’à la hauteur de 30%.

Pierre Muzimba ajoute que c’est la seule façon pour l’Etat congolais de s’approprier Katende

I.

Ce projet d’électrification connaît la participation de trois partenaires : le

gouvernement congolais, la firme Klaxon and Power et la Codesko, une association qui

représente la société civile de la province du Kasaï-Occidental.

Dans un premier

temps, cette centrale hydro-électrique aura une puissance de 18 Mégawatts. Ceci permettra

d’abord de couvrir les besoins ménagers à un prix abordable pour une population de 20 000

habitants – et l’installation des industries de transformation.