Pour les uns, le projet de constitution est dangereux car il donne trop de pouvoirs au président de la République. Pour d’autres, le chef de l’Etat doit avoir de larges pouvoirs parce qu’il est élu au suffrage universel.
Denis Masumbuko de la société civile estime que toute la force du président de la République ne devrait pas venir de pouvoirs excessifs que lui conférerait la Constitution. Il a appartient au législateur d’élaborer un contenu qui prévoit l’équilibre entre institutions plutôt que privilégier l’une ou l’autre. «Si nous évoluons dans une logique démocratique, il faut bannir le principe selon lequel le président de la république peut dissoudre le parlement», soutient-il.
Argument battu en brèche par l’honorable Babi Mbayi du PPRD. Selon ce dernier, l’élection au suffrage universel du chef de l’Etat lui confère une plus grande légitimité. Par conséquent, poursuit-il, le président de la République devrait avoir un droit de regard sur le projet de société mis en place.
Babi Mbayi soutient également que le président de la République peut dissoudre le parlement. Mais il précise: «C’est un pouvoir de réciprocité, parce que le parlement peut lui aussi renvoyer le gouvernement. Mais le pouvoir législatif ne peut pas renvoyer le président de la république élu au suffrage universel direct.»