La représentation provinciale de la Commission
électorale indépendante (CEI) Nord Kivu s’est lancée en campagne de sensibilisation des
femmes victimes des violences sexuelles. Objectif, les encourager à se faire identifier et
enrôler pour participer aux prochains votes.
Il y a quelques jours, dans le territoire de
Lubero, un groupe de ces femmes, avait déclaré ne pas être disposé à participer, de
quelque manière que ce soit, aux prochaines élections prévues dans le pays. Cela, aussi
longtemps que le gouvernement de transition n’aura pas pris des mesures qui s’imposent à
l’endroit des auteurs des viols sexuel contre les femmes.
rn Pour Marie Shamazi
Beyani, coordonnatrice des activités de la CEI au Nord Kivu, c’est justement à cause de
cette impunité que les femmes doivent s’exprimer lors des prochaines échéances. «Si les
femmes sont violées, c’est parce qu’en réalité le pays est mal géré, les militaires ne sont
pas bien encadrés », a-t-elle expliqué.
Selon elle, la meilleure façon de lutter
contre l’impunité pour ces femmes, serait d‘exercer le droit de vote et participer, ainsi,
à la mise en place des nouvelles structures du pays.
La coordonnatrice de la
CEI/Nord Kivu estime, parlant de femmes victimes des violences sexuelles, que refuser de
voter, c’est refuser de mettre en place des institutions nouvelles dont les responsables
auront des comptes à rendre au peuple.