Pénurie d’eau potable à Mbuji-Mayi : une crise persistante depuis plus d’un mois

La ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental, subit une pénurie d’eau potable depuis plus d’un mois, avec des répercussions socio-économiques majeures pour ses habitants. Le responsable de la Régie de distribution d’eau , (REGIDESO) qui couvre les provinces du Kasaï-Oriental, de Lomami et le Sankuru, attribue cette pénurie à une déficience énergétique.

La REGIDESO accuse la Société nationale d’électricité (SNEL) de fournir une électricité insuffisante, empêchant le fonctionnement optimal des pompes. Une panne d’un groupe motopompe de 900 m³/h a aggravé la situation, limitant la production à 400 m³/h via un système thermique de secours.

Les habitants des quartiers Dipumba et Tshiatshiatshia privés d’eau, parcourent de longues distances dès 5h du matin pour s’approvisionner, comme en témoigne Aimé Nzeba du quartier Dipumba.

Il explique que le bidon de 20 litres, vendu initialement à 500 francs congolais  (0,18 USD), atteint désormais 1 500 à 2 000 francs (environ 0,72 USD), alourdissant le budget des ménages.

« Avec la zone haute, on donnait 7 heures par jour, maintenant on ne donne que 3 heures », résume Didier Mbudi Lelo, directeur régional de la REGIDESO, soulignant la dégradation accélérée des services.

Cette crise multidimensionnelle illustre l’urgence de solutions structurelles, combinant renforcement énergétique et gestion optimisée des infrastructures, pour garantir l’accès à l’eau, « bien vital » selon le gouverneur de province, Jean-Paul Mbwebwa.

 

 

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