L’administrateur du territoire de Sandoa, L’administrateur du territoire de Sandoa, Jean Augustin Tshijika, s’est insurgé, jeudi 10 avril, contre les tracasseries perpétrées par les militaires récemment déployés dans la province du Lualaba. Il les accuse de faire usage des armes sans raison et de s’en prendre à la population, ainsi qu’à certains policiers qu’ils ont blessés à coups de poignard. Il demande donc leur redéploiement ailleurs.
« Nous déplorons le comportement des éléments des FARDC nouvellement affectés dans le territoire. Ils posent des actes irrespectueux envers la paisible population de Sandoa. Ils tirent des balles quand ils veulent, ils tabassent quand ils veulent. Ils sont en train de violenter la population de manière que je ne peux pas accepter », s’indigne l’administrateur du territoire.
Il rappelle que ces militaires ont poignardé deux éléments de la police et déplore vivement ce comportement.
Jean Augustin Tshijika sollicite le redéploiement de ces militaires dans une autre zone : « Si on peut nous retirer ces éléments, ça nous fera du bien. À Siya, un village situé à 32 kilomètres du chef-lieu sur la route Dilolo, la RN39, ils ont tabassé des jeunes gens qui venaient au deuil en provenance de Dilolo, et ils ont même tiré des balles. La semaine passée, ils ont tabassé un garçon jusqu’à lui administrer un coup de poignard dans la bouche. Quant aux deux policiers poignardés le 20 mars, ils sont toujours en soins médicaux. »
Réaction de l’armée
Le commandant de la 22e région militaire, le général Eddy Kapend, dont dépendent ces militaires, dit avoir déjà dépêché une équipe sur place pour s’enquérir de la situation.
Il précise cependant qu’il s’agit d’actes isolés perpétrés par certains militaires, et qu’ils ne doivent pas être généralisés. Le commandant promet des sanctions contre les militaires inciviques.