Revue de presse kinoise du lundi 17 février 2025.
La plupart des journaux parus ce lundi reviennent sur le discours musclé de la Première ministre Judith Suminwa ayant provoqué le départ précipité de Paul Kagame de la salle des réunions du Conseil de Paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), le 14 février courant, à Addis-Abeba (Ethiopie).
Débutons avec EcoNews qui titre en sa Une : « Judith Suminwa Tuluka tient tête à Paul Kagame devant l’Union africaine ». Dans son oral, signale cet hebdomadaire la Cheffe du Gouvernement congolais a vivement interpellé le président rwandais Paul Kagame sur le soutien de son pays aux rebelles du M23. Sans langue de bois, note ce tabloïd, Judith Suminwa a fermement dénoncé les ingérences du Rwanda en RDC, provoquant une réaction sans précédent du chef de l’État rwandais.
Sur le même chapitre, le Phare rapporte que le discours de Judith Suminwa, représentante du président Félix Tshisekedi à ce forum, a provoqué une onde de choc, principalement chez le Président rwandais Paul Kagame qui, acculé par ses vérités, n’a eu d’autres choix que de quitter la séance, fou de colère. Selon ce portail, cette communication de la Cheffe de l’Exécutif congolais était un message fort pour l’unité et la souveraineté des États africains.
Infos 27 cite Judith Suminwa qui a martelé : « Cette occupation constitue un acte de guerre et une menace pour la stabilité de toute la région », fin de citation. Devant les chefs d’Etat et de gouvernement, fait savoir ce portail, Judith Suminwa a rappelé les souffrances endurées par les populations civiles, victimes d'une guerre qui semble sans fin et d'une injustice criante. Son discours, empreint de fermeté et de compassion, poursuit ce tabloïd, a fait voler en éclats le silence complice qui entourait ce conflit.
Profitant de cette occasion, révèle la Référence Plus, la cheffe du Gouvernement de la RDC a appelé à plus d'unité et au respect de la souveraineté des Etats du continent noir. Du haut de la tribune de l'Union africaine, poursuit ce quotidien, Judith Suminwa a également mis en lumière les conséquences humanitaires de l'agression rwandaise dans la province du Nord-Kivu. Reprise dans les colonnes de ce portail, elle a expliqué que l'occupation illégale d'une partie de la RDC par les troupes rwandaises, sous couvert du groupe rebelle du M23/AFC, constitue un acte de guerre et une menace pour la stabilité de toute la région.
En outre, souligne Congo Nouveau, la Première ministre congolaise, a accusé le Rwanda d’exploitation illégale de plus de 150 tonnes de coltan chaque mois à Rubaya, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Ce pillage n’a rien à voir avec la sécurité, a précisé Judith Suminwa qui estime « qu’il ne s’agit pas d’un combat contre une menace, mais d’un modèle économique criminel qui alimente l’instabilité pour mieux dissimuler un système d’exploitation illégale ».
Selon le journal le Quotidien, Judith Suminwa a démontré à la face du monde que les raisons avancées par le régime de Kigali pour justifier la présence de ses troupes en RDC, à savoir défendre les droits des minorités ethniques en RDC et poursuivre les FDLR, sont fallacieuses.
Terminons avec le Potentiel qui estime que Judith Suminwa a fait entendre la voix du pays avec une intensité et un engagement décisif, plaçant les enjeux sécuritaires et humanitaires de la RDC au cœur des débats de l’Union africaine.
