Après la chute de Goma, des familles des militaires vivent difficilement

Après l’occupation de Goma par le M23, plusieurs familles des militaires, autrefois logées au camp militaire de Katindo, ont fui pour trouver refuge dans des écoles, des églises et des maisons dans les parages.

Composées en majorité des femmes et des enfants, certaines familles sont sans nouvelles de leurs maris et pères qui servaient le pays sous le drapeau.

Dans leurs lieux de refuge, ces personnes manquent de tout : nourriture, eau potable, soins médicaux et abris décents. 

La situation est encore plus difficile pour celles qui sont originaires d'autres provinces de la RDC et qui souhaitent rentrer chez elles, mais n'en ont pas des moyens. 

A 52 ans, une mère de deux enfants, déjà éprouvée par le deuil de son mari militaire a dû quitter précipitamment le camp de Katindo avec ses enfants après la chute de la ville de Goma.

Son sort est incertain comme celui de plusieurs autres familles : « Mon mari est mort au front à Beni. Depuis sa disparition, je ne vivais qu’au camp Katindo. Le peu d’argent de solde que je recevais en son nom me permettait de prendre soin des enfants. Après l’attaque de la ville, nous avons fui dans des églises. Ici, la situation est aussi compliquée car ceux d’entre nous qui ont été reçus dans des familles d’accueil ont été chassés ».

Elle demande aux personnes de bonne volonté de l’aider rentrer dans son village natal à Kabizo.

Près d’elle, une autre femme, plus jeune décrit les conditions dans lesquelles vivent ces familles depuis qu’elles ont quitté le camp Katindo :

« Nous vivons difficilement dans des églises. Nos enfants sont exposés à des maladies. Les rebelles ont pris tous nos biens  nous rendant encore plus vulnérables. Nous ne savons pas quand cette guerre prendra fin. Tout ce que nous voulons c’est voir ces rebelles partir afin que nous puissions regagner nos domiciles ».

 Hormis l'assistance en biens de première nécessité, ces femmes déplacées demandent des moyens pour rentrer dans leurs villages d’origine.

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