La gestion de trois millions de dollars d’investissements, débloqués par le gouvernement central depuis le mois de septembre dernier en faveur de la province du Kasaï-Oriental, oppose la classe politique provinciale depuis quelques semaines. Dans une déclaration faite samedi 11 janvier, la société civile locale exige un contrôle citoyen, en vue d’éclairer la population et apaiser la controverse.
C’est le sénateur et ex-gouverneur du Kasaï-Oriental, Ngoy Kasanji, qui a annoncé en premier le décaissement par le gouvernement central de 3 millions USD depuis septembre 2024. Cette somme, selon lui, est destinée aux investissements dans la province du Kasaï-Oriental.
Cette information est vite devenue virale sur les réseaux sociaux, avec des réactions dans tous les sens. Elle a ainsi poussé l’autorité provinciale à éclairer la lanterne de la population.
Lors d'un point de presse tenue jeudi dernier, le gouverneur de province a fait savoir qu'un tiers de ce fonds a été utilisé pour la rémunération des agents de la régie financière provinciale.
D’autres fonds ont servi aux agents du cabinet du gouverneur de province, à l’assemblée province. Les fonds restants, selon lui, sont logés dans un compte sous forme d’un dépôt à terme auprès d’une banque locale.
Cependant, ces déclarations ont été rejetées d’un revers de la main par le rapporteur de l’organe délibérant. Ce dernier dit n’avoir reçu aucune correspondance annonçant le décaissement des fonds d’investissement pour la province du Kasaï-Oriental.
Pour calmer la tension, la société civile dans toute sa diversité exige "un contrôle citoyen pièce contre pièce en vue d’éclairer la population et apaiser la controverse".