Dans un communiqué publié vendredi 10 janvier à Kinshasa, le ministère des Affaires étrangères Coopération internationale et Francophonie de la RDC prend note de la publication du rapport du Groupe d’experts des Nations unies du 27 décembre 2024, « confirmant les accusations de violations du droit international et d’ingérence systématique du Rwanda ». Il appelle à des « des sanctions claires » contre ce pays agresseur.
Non seulement ce rapport confirme le drame sécuritaire et humanitaire vécu dans l’Est de la RDC, mais également valide les positions du Gouvernement congolais sur l’implication directe du Rwanda dans la déstabilisation de la région, indique le communiqué :
« Le rapport documente la présence illégale de 3 000 à 4 000 soldats des Forces de Défense Rwandaises (RDF) sur le territoire congolais et leur contrôle direct de la chaîne de commandement du M23, un groupe armé coupable de massacres de plus de 650 civils, de violences sexuelles, de bombardements contre des camps de déplacés et des écoles, de l’établissement d’autorités et administrations parallèles, ainsi que d’un pillage systématique des ressources naturelles congolaises ».
Ces actions, qui s’inscrivent dans une tentative préméditée de modifier la composition démographique de certaines zones du Nord-Kivu, selon Kinshasa, équivalent à une campagne d’épuration ethnique.
La RDC appelle ses partenaires et alliés, y compris les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, ainsi que les membres du Conseil de Sécurité des Nations unies, à prendre leurs responsabilités face à ces révélations accablantes.
Elle estime que la persistance des violations graves, telles que documentées dans le rapport onusien, exige des sanctions claires et des mesures immédiates pour tenir les auteurs responsables.
« L’inaction, face à des preuves aussi accablantes, menacerait l’ensemble du système multilatéral et son rôle dans la préservation de la paix mondiale », insiste le communiqué.