Dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 décembre, de violents affrontements ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à la milice Mobondo dans le village de Ntshakala Nkowa, situé dans le territoire de Popokabaka, province du Kwango. Ces combats, qui s’inscrivent dans le cadre de l’opération Ngemba (paix) menée par la 11e région militaire du Grand Bandundu, ont permis aux FARDC de neutraliser une vingtaine de miliciens et de récupérer plusieurs armes et munitions.
Selon le capitaine Antony Mwalushay, porte-parole de l’opération Ngemba, les insurgés Mobondo ont tendu une embuscade aux militaires en patrouille de combat et de reconnaissance dans la nuit du 6 décembre.
« Dans la nuit de vendredi 6 décembre au samedi 7 décembre au village Ntshakala Nkowa dans le secteur de Popokabaka, territoire de Popokabaka, province du Kwango, les insurgés Mobondo ont tendu une embuscade aux éléments des FARDC qui étaient en patrouille de combats et de reconnaissance. Après un temps d’affrontements entre l’armée loyaliste et les insurgés, les forces armées de la République démocratique du Congo ont pris le dessus sur les insurgés et ont réussi à neutraliser 17 insurgés, et à récupérer plusieurs armes, 13 au total dont 11 calibres 12, un lance-roquette RBG7 avec une roquette, une arme de guerre du type AK47, des centaines de munitions de guerre et des cartouches. »
Un autre groupe d’insurgés Mobondo a lancé une attaque à l’aube du samedi 7 décembre, toujours dans le village de Ntshakala Nkowa, a précisé le capitaine Mwalushay :
« Ce samedi 7 décembre vers 5h du matin, toujours au village Ntshakala Nkowa, un autre groupe des insurgés Mobondo bien armé a attaqué les éléments du 11022e bataillon. Bilan provisoire : 4 insurgés Mobondo neutralisés, 9 armes calibres 12 récupérées et un carton des cartouches 00 récupérés également par les FARDC ».
Le cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango, par la voix de son vice-président Symphorien Kwengo, a confirmé ces affrontements. Il a également signalé que cinq militaires des FARDC ont été grièvement blessés et évacués à l’hôpital général de Popokabaka pour des soins médicaux.
Ces violences ont provoqué un déplacement massif de la population du village et des environs. Toutes les activités sont actuellement paralysées dans cette zone, selon la société civile.