Le ministère de l’Intérieur lance l’opération « Ndobo » pour traquer les bandits urbains

Le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a lancé vendredi 6 décembre à Kinshasa, l’opération de traque des bandits urbains "Kulunas", dénommée "Ndobo" (hameçon). C’était à l’issue d'une réunion d'évaluation des opérations de la Police nationale congolaise contre le banditisme urbain et contre les embouteillages à Kinshasa, rapporte le ministère de l’Intérieur.

« L'opération Ndobo vise à traquer et maîtriser les Kuluna par la police, afin de les déférer devant la justice pour être jugés et condamnés en flagrance au cours des audiences foraines, qui doivent s'organiser en cycles réguliers conformément aux instructions du Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi », a déclaré Jacquemain Shabani.

« Cette opération va renforcer les capacités de la Police nationale congolaise sur la gestion de la criminalité dans les milieux urbains », a-t-il poursuivi.

L'opération Ndobo va s’étendre sur plusieurs villes de la RDC, qui sont touchées par l'insécurité liée à la criminalité, notamment Lubumbashi, Matadi, Kisangani, Mbandaka, Goma. 

Sur instruction de la cheffe de l'Exécutif, a renseigne M. Shabani, la mesure "sens unique" pour lutter contre les embouteillages a été évaluée au cours de cette réunion.

Sur ce, une série des mesures sont prises pour améliorer et renforcer l'action de la police dans la gestion des embouteillages dans la ville de Kinshasa.

Des progrès attendus

Au mois d’avril 2024, le ministère de l’Intérieur avait lancé l'opération « Panthère noire ». Cette initiative, pilotée par la Police nationale congolaise, visait à combattre le banditisme et la criminalité qui sévissent principalement à Kinshasa, mais aussi dans plusieurs villes à travers le pays.

Depuis la résurgence du banditisme urbain, communément appelé « Kuluna », des acteurs politiques et de la société civile avaient dénoncé la défaillance des forces de sécurité pour rétablir l’ordre. Cette opération ciblait des membres de gangs qui écumaient certains quartiers de Kinshasa.

Des progrès sont donc attendus par rapport aux précédentes opérations visant presque les mêmes objectifs, selon la même source.