La situation humanitaire reste dégradée dans le groupement de Bukombo, chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Des milliers de personnes restent en déplacement et plusieurs écoles ont du mal à reprendre les activités scolaires, a alerté la société civile locale mardi 3 décembre.
Cette situation fait suite aux affrontements ayant opposé, entre les 12 et 29 novembre dernier, les rebelles du M23 aux combattants Wazalendo du groupe Collectif des Mouvements pour le Changement « CMC », autour de l’agglomération de Bukombo.
Ces combats, qui ont été suivis par des opérations de ratissage de la part des rebelles, ont poussé des centaines de familles à vider leurs villages pour se réfugier au centre de Bukombo où elles vivent dans des écoles et autres infrastructures sociales.
Un acteur local de la société civile témoigne sous le sceau d'anonymat :
"Après leur occupation du centre de Bukombo, les rebelles du M23 avaient appelé tous les habitants de quitter les villages Mashango, Rurere et de rejoindre le centre de Bukombo. C’est là qu’ils se sont réfugiés dans les classes de l’EP Birambizo et Ep Twaweza. D’autres dans le centre pastoral des prêtres et familles d’accueil. Le 29 novembre, il y eut d’autres attaques ayant causé 11 blessés et 4 décès parmi les civils. Et donc la population vit dans la terreur à Bukombo".
Les rebelles du M23 occupent le centre de Bukombo depuis le 13 novembre dernier. Cependant, les combattants Wazalendo, qui en avaient été délogés, sont toujours dans les environs. Ils tentent d'y revenir. Ce qui rend la situation sécuritaire très volatile dans la zone.