L’Organisation mondiale de la santé (OMS) plaide pour la garantie d’accès aux soins de santé des Personnes vivant avec VIH (PVV).
Cette agence du système de l’ONU a fait ce plaidoyer en marge de la journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée le 1er décembre de chaque année.
« La santé est un droit humain. Protéger le droit à la santé signifie garantir l’accès aux soins de santé pour tous, sans discrimination aucune, quels que soient les antécédents, le statut sérologique, le sexe ou le lieu de résidence », a soutenu l’OMS.
Elle a également appelé les dirigeants de diverses nations et les citoyens du monde entier à défendre le droit à la santé en s’attaquant aux inégalités qui entravent les progrès vers l’élimination du VIH/SIDA.
En plaçant les droits humains au centre et les communautés en tête, le monde est en mesure d’éliminer cette menace pour la santé publique d’ici à 2030, estime l'OMS.
Se joignant à ses partenaires pour commémorer la Journée mondiale du sida 2024, l'OMS a exhorté la communauté pour se liguer contre cette pandémie.
Cependant, l'OMS reconnaît des défis importants à relever pour recenser et soigner les cas des PVV avant toute chose et prévenir de nouvelles infections.
Elle insiste sur le fait que la stigmatisation et la discrimination envers les PVV doivent être découragées
Dans son objectif de mettre fin au sida, l'OMS a par ailleurs recommandé d'accorder la priorité aux PVV, aux personnes exposées au risque d’infection notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les transgenres, les consommateurs de drogues par injection, les travailleurs du sexe, les détenus et autres.
Taux de prévalence en RDC
Dans un rapport publié en 2022, le Fonds des Nations unies pour la population en RDC (UNFPA) a indiqué que la situation de la pandémie du VIH/SIDA est presque stationnaire sur le plan général.
Selon ce document, il persiste de spécificités dues à la population de la RDC estimée en 2021 à plus de 105.249.000 habitants, dont 51% des femmes et 40% résident en milieu urbain.
Selon l’UNFPA, les nouvelles infections chez personnes âgées de 10 à 24 ans représentent 61,7% de toutes les nouvelles infections.
Cette juvénilisation du VIH fait craindre une augmentation de la prévalence du VIH en raison notamment de la très grande vulnérabilité multifactorielle de cette cible (pauvreté ambiante, propension à la prise de risque, faible accès aux moyens de Prévention du VIH, ajoute cette organisation de l’ONU.
De même pour la RDC, la couverture Thérapie Anti-Retro-Virale (TARV) en 2022 était de 84% dans la population générale, 62% pour les femmes enceintes et allaitantes ainsi que 44% pour les enfants.
Des progrès sont certes enregistrés pour la population générale mais la progression est lente pour les femmes enceintes et les enfants et des efforts, à travers des stratégies novatrices, doivent être fournis pour parvenir à l’élimination du sida d’ici 2030.