Les détenus de la prison centrale de Makala, qui avaient tenté de s'évader lundi dernier, comparaissent ce jeudi 5 septembre dans une procédure de flagrance devant le tribunal militaire de Kinshasa-Ngaliema siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala.
Les prévenus sont poursuivis pour viol et incendie volontaire.
Etant déjà condamnés et en train de purger leur peine, ils encourent d'autres peines avec circonstances aggravantes, s'ils sont reconnus coupables, expliquent des sources judiciaires.
Par ailleurs, le consortium des ONG des droits de l’homme demande au Gouvernement de décréter un deuil national en mémoire de tous les morts de cette prison, la démission, à défaut la révocation, du ministre de l’Intérieur, du vice-ministre de la Justice, du commandant provincial de la police ville de Kinshasa, pour négligence dans la sécurité et protection des pensionnaires de Makala.
Ils l'ont exprimé dans une déclaration ce jeudi à Kinshasa.
Pendant ce temps, le directeur de la prison, qui se trouve officiellement en soins depuis un mois, est introuvable, selon des sources pénitentiaires.
Le bilan provisoire de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala lundi matin fait état de 129 morts, dont 24 par balles après sommation, d'autres personnes sont décédées par bousculade ou étouffement et quelques femmes violées.